Partir à la retraite, c’est percevoir moins de revenu par rapport à ceux encaissés pendant la vie active. En effet, ce sont les pensions issues de vos cotisations salariales et patronales qui vous seront versées par les caisses de retraite au moment où vous cessez définitivement votre carrière professionnelle. Or, c’est sur un système de nombre de trimestres et de nombre de points que le calcul est réalisé en ce qui concerne leur conversion en numéraire. Le prix d’achat et la valeur des points par exemple évolue chaque année.
D’où l’importance de renforcer la sécurisation du passage à la retraite afin d’éviter une baisse de niveau de vie. Ainsi, la souscription à un produit supplémentaire est requise. Le Plan d’épargne retraite PER devient le seul produit de retraite à souscrire depuis le 1er octobre 2020, puisqu’il remplace désormais tous les anciens contrats : PERP, Madelin, Article 83, Préfon, PERCO, etc. L’assurance-vie demeure ouverte à la souscription jusqu’à ce jour certes, mais elle pourrait être à son tour, intégrée dans le PER à compter de 2023.
Le PER pour tous
Tout individu peut préparer sereinement sa retraite en cotisant dans l’un des compartiments du PER qui est le PER individuel. Il l’alimente à sa propre guise, selon ses possibilités financières et ses objectifs de rente à terme. Il peut aussi optimiser ses versements en les programmant suivant une fréquence régulière.
Ces cotisations peuvent être déduites des revenus imposables, ce qui permet de défiscaliser pendant toute la période de constitution du capital, c’est-à-dire jusqu’au départ à la retraite. Cette défiscalisation est d’ailleurs une incitation à souscrire à ce produit d’épargne afin de compléter les pensions issues de la retraite globale. Toujours est-il que cette option n’est pas obligatoire et que l’épargnant peut choisis de ne pas défiscaliser pendant cette période, au profit d’une réduction d’impôt au déblocage du capital ou au moment du départ à la retraite.
Le PER pour les travailleurs indépendants
Les travailleurs indépendants ou TNS se serviront du PER individuel pour y verser leurs propres cotisations. Ces versements seront volontaires et planifiés selon les revenus du TNS qui ne sont pas forcément réguliers comme dans le cas des salariés d’entreprise. Avec le PER, les travailleurs indépendants n’ont pas besoin de réaliser des versements annuels obligatoires.
Le PER individuel permet également au TNS de défiscaliser s’il le souhaite, tout comme dans le cas ci-dessus. Ils viendront alors diminuer le montant du bénéfice imposable. Les versements ne sont pas plafonnés certes, mais la défiscalisation est cependant soumise à une certaine limite.
Le PER pour les salariés d’entreprise
C’est dans le compartiment PER collectif que les salariés d’entreprise vont verser leurs propres cotisations. Ce volet du Plan est principalement alimenté par l’employeur, par le biais des participations, intéressements, abondements et comptes épargne-temps (CET). Tous les employés d’une même entreprise bénéficieront de cette même faveur. Toutefois, l’ouverture du PER collectif n’est pas obligatoire pour tous.
En ce qui concerne la fiscalité, elle est fonction du type de versement : le principe est le même que pour celui du PER individuel en ce qu’il s’agit des versements volontaires réalisés par le salarié lui-même. C’est-à-dire avec la possibilité de choisir ou non la déductibilité des sommes versées. En revanche, une exonération d’impôt s’applique pour les intéressements, participations, abondements et jours de repos. Ce, que ce soit cependant la phase de versement ou au déblocage du capital à terme.
Le PER pour les dirigeants d’entreprise et les cadres
Il s’agit du PER collectif catégoriel et, à la différence du PER collectif, sa souscription est obligatoire pour les cadres sélectionnés pour en bénéficier, de même que pour les dirigeants d’entreprise. Les cotisations sont obligatoires.